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jeudi 18 octobre 2007

Pet Shop Boys - I'm With Stupid

Video très bien faite avec une bonne chute ! A regarder jusqu'au bout !

3 commentaires:

Anonyme a dit…

bonsoir rush!
ta vidéo, ppppppppsychadélique! mignon chaud est oui les dindons plumés ala fin!

Anonyme a dit…

CôôÔl la vidéo!

Les Pet Shop Boys reviennent (mais sont-ils jamais vraiment partis ?) avec un Fundamental explosif, prêt à attaquer les charts.
A enchaîner les chefs d'œuvre plus régulièrement que n'importe quel autre groupe depuis plus de vingt ans, les Pet Shop Boys ont tendance aujourd'hui à faire partie des meubles de la pop anglaise. On ne prête plus qu'une oreille distraite et admirative à leurs arrangements synthétiques, on se laisse endormir par la voix parfaite de Neil Tennant, sans prendre garde à ce qu'il raconte, puis on passe à autre chose de plus dispensable. En titrant leur neuvième album Fundamental, peut-être est-ce que le duo a juste voulu dire : écoutez ça attentivement et comme si c'était la première fois. Possible alors que vous en arriviez à deux conclusions.
Conclusion n°1 : les Pet Shop Boys sont, devant New Order, Oasis, les Smiths, Pulp, qui vous voudrez, le meilleur groupe anglais de ces vingt dernières années, le plus inventif, le plus constant, le plus éternel, le plus en mouvement et émouvant de la scène internationale.
Conclusion n°2 : Fundamental est leur album le plus abouti, engagé, réussi depuis Very en 1993.

Fundamental sonne à lui seul comme le meilleur des Pet Shop Boys, portant leur pop synthétique et mélodique à un sommet de précision, d'harmonie et de pertinence. Après le virage acoustique de Release qui leur a valu les ventes les plus basses de toute leur carrière, Tennant et Lowe se sont offerts, passée la jouissive escapade BattleShip Potemkine (excellente bande-son électronique donnée au film d'Eisenstein), un retour aux sources en forme de cure de jouvence. Oubliées les guitares de Johnny Marr et place au règne des machines sous la conduite du producteur Trevor Horn, artisan, entre autres, du son des Frankie Goes to Hollywood : Minimal ressemble à du Kraftwerk chanté par les anges. "Psychological", le titre d'ouverture, sonne comme la quintessence du son Pet Shop Boys : un orchestre (vrai ou faux peu importe), une harpe, le sample d'une chanson tirée d'un album obscur appelé Svete Tikhiy de Tatiana Melentieva.
Tennant et Lowe sont des maîtres tisseurs. Le miracle sonore est renouvelé sur "The Sodom and Gomorrah Show". Version classieuse du "Welcome to The Please Dome" mythique, le titre convoque des timbales, une cascade de synthétiseurs, des guitares picking par légions, ainsi qu'un chœur en écho qui prononce des malédictions sournoises. Le prodige consiste sur chaque titre à produire, partant d'une texture complexe, forcément savante et, par nature, indigeste, une mélodie qui passe directement dans le sang et la tête. Et ça marche comme jamais : des douze titres de l'album, au moins dix tiennent la route en tant que singles potentiels. "I Made My Excuses and Left" est déchirant de mélancolie, tout en retenue, au point de sentir le pas traînant du type qui part sans le vouloir vraiment.

Le second élément qui autorise la redécouverte des Pet Shop Boys est que Fundamental est un album à textes. Cela peut faire rire ceux qui n'ont jamais vu autre chose derrière les Pet Shop Boys que des "pédales mélancoliques", mais leur succès anglais repose avant tout sur le réalisme de leurs textes. De ce côté-là, Fundamental est une cathédrale offerte aux temps de terreur. Tennant chante sur le monument "I'm With Stupid", morceau aussi puissant que "New York City Boy" (en moins vulgaire), le voyage d'un anglais (Tony B.) qui entretient une relation transatlantique (et sexuelle) avec un Américain belliqueux que tout le monde prend pour un débile (George W). L'ironie douce-amère fait merveille, rappelant que les Pet Shop Boys ont été en leur temps les plus sévères détracteurs de l'Angleterre de Thatcher (Opportunies, Shopping, Rent,...). Engagement toujours sur la sublime chanson d'amour "Indefinite Leave to Remain", chantée depuis le point de vue d'un demandeur d'asile, puis sur "Twentieth Century" sur lequel Tennant l'Irakien murmure : "I bought a ticket to the revolution and cheered when the statues fell / Everyone came to destroy what was rotten but they killed off what was good as well" ("J'ai acheté un billet pour la révolution et j'ai crié quand les statues tombèrent / Tout le monde est venu détruire ce qui était pourri mais ils ont aussi tué tout ce qui était bon").

Derrière la douceur et le caractère chatoyant du mélange, les Pet Shop Boys sortent de ce Fundamental en furie et la bave aux lèvres. Avec "Casanova in Hell", le duo livre une dernière épiphanie de son époque et de sa vie, en peignant le séducteur italien en fâcheuse posture, incapable de bander mais prétendant devant le monde entier "his erection will live in history".
On peut, sans se moquer, dire la même chose des Pet Shop Boys et de leur musique.

Olivier Gerlag a dit…

Oserai-je rajouter quelque chose après ceci... euh.. J'adore les Pet Shop Boys. Voilà. coupez!